L’homme qui plantait des pommiers
*Derrière chaque menu, produit et expérience se cachent des gens passionnés et leur histoire. Partez à la découverte de ces fiers ambassadeurs de l’Outaouais!
Guy Ducharme a toujours eu la passion des arbres. Né à Saint-Félix-de-Valois, l’agronome a choisi l’Outaouais pour planter son décor, celui du Verger Croque-Pomme.
Depuis qu’il est enfant il est fasciné par les arbres à fruits. « On avait une ferme. Je demandais à mon père de planter des arbres, mais il n’était pas chaud à l’idée », raconte-t-il.
Après ses études en économie rurale, il se retrouve professeur à l’université de Guelph au campus d’Alfred, dans l’Est ontarien. C’est en 1994 qu’il découvre les terres de Thurso. Un an plus tard, il plante son premier pommier. Pourquoi les pommiers? La réponse est toute simple: « J’aime les choses qui durent dans le temps. »
Jusqu’en 2000, il considère son projet comme un loisir. C’est en 2007 qu’il se consacre à temps plein à son verger. En plus des pommiers, on compte aussi des pruniers, des poiriers sans oublier les petits fruits, les courges et le jardin médicinal. « On a aussi des asperges : ça aussi, c’est pérenne! » ajoute-t-il avec un sourire.
La relève arrive en 2014 avec Fater, arrivé de Syrie avec une formation en agronomie et un doctorat en microbiologie. S’il y a des figues qui poussent chez Croque-Pomme, c’est grâce à Fater!
Cette précieuse relève a permis à M. Ducharme de partir un an en sabbatique. Non pas pour regarder les pommiers pousser, mais pour travailler au Burkina Faso comme conseiller agricole. Il revient de cette expérience avec ce constat : « La planète doit être reboisée, c’est la seule façon de la sauver. C’est une constatation universelle : faut faire de quoi! Si on attend après les autres… Tu sais, ça prend 100 arbres pour compenser la pollution que produit une seule auto », m’informe-t-il. Si on compte que le verger Croque-Pomme en a quelque 3000, on peut penser que M. Ducharme a fait sa part pour faire respirer la planète.
De quoi est-il le plus fier? « Mon premier pommier. D’avoir trouvé la terre et d’avoir eu ce projet-là. Et ce qu’il y a de beau en Outaouais, c’est qu’on a six semaines d’été de plus que le reste du Québec! »
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