Une histoire de cœur et de squick-squick

La Trappe à fromage. Que vous soyez originaire d’ici ou que l’Outaouais soit votre région d’adoption, vous connaissez assurément le fameux fromage en grains de cette fromagerie dont la réputation n’est plus à refaire. Depuis près de 30 ans, le logo de la petite souris se régalant dans sa trappe est un gage de fraîcheur et de qualité. Pour Mario Hébert et Gilles Joanisse, la Trappe à fromage est aussi synonyme de passion, de vision et de famille.

Une rencontre qui change tout

Mario et Gilles étaient de parfaits inconnus, un fromager franco-ontarien et un comptable gatinois. C’est en 1994 que leurs routes se croisent et que Gilles est immédiatement impressionné par les qualités professionnelles de Mario. « Ça se voyait qu’il était passionné par ce qu’il faisait et qu’il travaillait avec soin pour produire du fromage de qualité », raconte Gilles. À cette époque, aucune fromagerie ne desservait la Ville de Gatineau en fromage frais. 

Gilles et Mario décident d’embarquer dans l’aventure de l’entrepreneuriat avec une mission bien claire : offrir aux résidents de Gatineau du fromage frais, 362 jours par année. Entre l’ouverture de leur premier magasin sur le boulevard Maloney en 1995 et l’inauguration de leur plus récente boutique à Chelsea en 2022, la production de fromage est passée de 150 kilogrammes par jour à plus de 1 500 kilogrammes quotidiennement. Avec sept magasins répartis sur le territoire de Gatineau et des Collines-de-l’Outaouais ainsi que des produits offerts dans la majorité des supermarchés d’alimentation de la région, on peut dire que c’est mission réussie pour les deux co-propriétaires et fondateurs. 

Deux familles étroitement liées

À travers l’expansion de l’entreprise, Gilles et Mario ont aussi bâti chacun leur famille. « On est vraiment chanceux d’avoir des enfants dans les mêmes âges, qui partagent les mêmes passions », confie Mario. Depuis 2018, leurs garçons s’impliquent dans l’entreprise et reprennent graduellement les rênes. « C’est vraiment l’fun de voir nos jeunes aussi dévoués. On sent qu’ils ont l’entreprise à cœur », mentionne Gilles. 

Alex, le fils de Gilles, a la tête pleine d’idées pour amener la Trappe à fromage encore plus loin : « On veut rénover les magasins, agrandir l’usine et offrir aux consommateurs une expérience encore plus complète en misant sur l’ajout d’espaces bistros comme ici à Chelsea. On est vraiment motivés. » 

Kevin, le fils de Mario, incarne quant à lui la cinquième génération de fromager dans la famille Hébert. Pour lui, le développement de nouveaux fromages fins et la distribution de ceux-ci sur encore plus de marchés hors-Québec est une grande source de fierté et de motivation pour le futur de l’entreprise. 

Une fierté régionale

« Une des choses qui me fait le plus chaud au cœur, c’est quand je vais dans une autre région – à Montréal par exemple – et que quelqu’un reconnaît le logo de la Trappe et vient me parler des produits qu’il aime », confie Mario. 

L’un des produits qui fait assurément l’unanimité est L’Attrappe Cœur, ce fromage crémeux rappelant le brie qui s’est mérité plusieurs distinctions à travers les années. L’entreprise a aussi développé un nouveau produit récemment, un fromage rond au goût un peu plus prononcé nommé Le Petit Bouclier. Le nom est un clin d’œil au parc de la Gatineau où prend naissance la formation rocheuse du Bouclier canadien. 

« Il est important pour nous que les gens de la région s’approprient la fromagerie. S’ils sont fiers des produits qu’on fabrique ici et qu’ils voient aussi d’autres produits régionaux dans nos boutiques, on sait qu’on a fait un bon travail », exprime Gilles. Les quatre co-propriétaires sont unanimes : il est très important pour eux de faire rayonner le savoir-faire culinaire québécois en offrant une belle gamme de produits locaux dans leurs boutiques. 

À travers les années, le développement et la relève, une chose est sûre, c’est que la Trappe à fromage est, et restera pour longtemps encore, un arrêt gourmand incontournable des Gatinois et les clients venus d’ailleurs qui ont eux aussi adoptés la fromagerie. 

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